La demande de personnel étranger est en forte hausse dans les konbini

Le manque de main d’œuvre au Japon frappe les konbini (commerces de proximité) dans les zones urbaines, déclenchant un mouvement désespéré par les principales chaînes pour attirer plus de personnel non-japonais.

Les grandes chaines japonaises FamilyMart Co., Lawson Inc., et Seven-Eleven Co. sont toutes désespérées au point de renforcer leurs rangs avec du personnel étranger à temps partiel.

Il n’y a pas longtemps, FamilyMart a tenu une séance de recrutement dans les écoles de langue pour les étudiants étrangers.

La société compte 200 000 employés et environ 18 000 points de vente, soit directement gérés, soit via des franchises. Sur le marché du travail, environ 10 000, soit 5%, sont originaires d’outre-mer.

La société à déclaré que 80% de ses magasins ont du mal à recruter du personnel.

De son coté, Lawson a mis en place un cours de formation au Vietnam en juin dernier pour les étudiants qui avaient décidé de poursuivre leurs études au Japon. Les étudiants y apprennent les conditions de travail et les attentes des clients en matière de service dans les magasins de proximité ainsi que les coutumes japonaises en général.

Dans son argument, Lawson a déclaré que le travail dans des konbini offrait une occasion d’améliorer ses compétences linguistiques et de connaître la culture japonaise.

La société a cité sa politique d’offrir des produits saisonniers tels que l’anguille grillée et les sushis enroulés, parmi d’autres friandises savoureuses. Environ 1000 étudiants ont assisté aux conférences à ce jour.

Enfin, le numéro un du secteur, Seven-Eleven Co. a créé un manuel avec un japonais facile et des illustrations pour montrer aux travailleurs étrangers comment vérifier et afficher les produits dans ses magasins.

“Surtout dans les magasins avec de nombreux visiteurs étrangers, la diversité du personnel pourrait être une force et perçue comme une marque de notre hospitalité”, a déclaré un représentant de l’entreprise après la publication du manuel le 3 juillet dernier.

La société prête également une attention particulière au suivi de ses efforts de recrutement en améliorant les techniques de formation pour les non-japonais, afin qu’ils apprennent à offrir un salut traditionnel chaleureux aux clients et à se perfectionner pour l’emballage des articles dans les sacs.

FamilyMart a invité les franchises confrontées à des pénuries de personnel à une séance d’entrevue à la fin du mois de mai dans une école professionnelle de Tokyo qui offre également une formation en japonais.

Le président de la société, Takashi Sawada, a souhaité la bienvenue à cinq employés venants de Chine, du Népal et d’ailleurs au siège de l’entreprise dans le district d’Ikebukuro à Tokyo, le 5 juillet, afin d’attirer plus de personnel étranger et de créer des conditions de travail dans les magasins qui fonctionnent souvent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Un homme népalais a commenté que les ressortissants étrangers ont tendance à penser que travailler pour les magasins de proximité “est difficile”.

Il a suggéré que la société puisse offrir des opportunités d’expérience professionnelle.

Une femme chinoise a déclaré qu’elle était “perplexe” lorsqu’elle avait essayé d’exploiter une machine dans un konbini qui permettait aux utilisateurs d’acheter des billets pour des événements sportifs, des concerts, etc.

Elle a suggéré l’utilisation d’instructions faciles à comprendre.

Sawada a pour sa part suggéré de mettre à jour la page Facebook de l’entreprise. Il a été convenu que les vidéos montrant le personnel étranger travaillant dans les magasins FamilyMart amélioreraient l’image de l’entreprise.

“Nous manquons encore d’une bonne communication avec le personnel étranger”, a déclaré Sawada, ajoutant que sa mission maintenant est d’améliorer l’environnement de travail.

Le ratio des offres d’emploi rapporté au nombre de demandeurs d’emploi était de 1,49 en mai selon les variations saisonnières, ce qui est davantage encore que ce qui a prévalu avant la crise des actifs à la fin des années 1980.

Avec la diminution du nombre de jeunes, source traditionnelle des travailleurs à temps partiel, les magasins de détail et les chaînes de restauration sont laissés au dépourvu. Ils ont, à leur tour, accéléré leurs efforts pour recruter des ressortissants étrangers, des femmes au foyer et des personnes âgées.